Architecture
Le caveau
La cave, haute de 3,52m, est entièrement voûtée d’arêtes. Elle comporte un puits et est dallée de grès rouge. Une grande porte à l’entré du bâtiment rends ce caveau très accessible.
Il s’étend sous l’ensemble du bâtiment et est entièrement voûté d’arêtes, les travées étant séparées par des arcs doubleaux surbaissés, en anse de panier. Les 8 travées de voûtes s’appuient sur les murs extérieurs et sur 3 gros piliers carrés, lesquels comportent socle détaché du corps et tailloirs (de récupération du bâtiment antérieur). La disposition irrégulière des piliers carrés sur lesquels retombe la voûte découle des dispositions intérieures de l’habitation, les arcs doubleaux recevant la charge des cloisons entre les pièces, les deux piliers extrêmes servant d’embases aux massifs en maçonnerie des conduits de fumée. Cette cave comporte un puits, situé sous la cuisine et son sol est couvert de grandes dalles de pierre. Une échelle de meunier relie le caveau au rez-de-chaussée, à travers une trémie rectangulaire ouverte dans la voûte. Elle paraît en mesure de recevoir des foudres de plusieurs milliers de litres de contenance ; sa hauteur sous voûte est de plus de 3,50m. Elle devait pouvoir recevoir des récoltes ou des stocks de près de 50.000 litres de vin.
mais aussi...
Le rez de chaussée était l’étage d’habitation. Les surfaces se répartissent en deux travées de part et d’autre d’un couloir central avec une travée “fraîche” à gauche construite sans dispositif de chauffage particulier et une travée “chaude” reproduisant un plan de maison paysanne avec “stube” (pöele) et “kammer” (cabinet de travail) à droite.
L’étage, occupé par l’abbé de Lucelle quand il était en visite, est appelé étage noble. L’aménagement est totalement différent. Il reproduit l’agencement d’un palais avec l’enfilade de 4 salons donnant sur la façade principale. Le hall est pavé de losanges en terre cuite.
Sur chaque pan de la toiture deux lucarnes ouvrent dans le comble supérieur. La charpente est faite en épicéa provenant de Lucelle. Le comble présente une charpente de type traditionnel, réalisée en bois résineux. La couverture en tuiles plates alsaciennes a été refaite dans les années 1970 ou 80 ; elle intègre des lucarnes à croupe surmontées d’épis de faîtage en zinguerie.